8
jour-là, elle s’attarda dans la chambre de Mme Éloïse Martel, une résidente de 98 ans, vive d’esprit malgré son âge avancé.
Mme Martel lui parlait souvent de son passé mystérieux, de l’amour qu’elle avait perdu pendant la guerre, et d’un secret qu’elle « emporterait dans la tombe ». Mais Sophie pensait que ces mots n’étaient que les divagations d’une mémoire vieillissante.
Ce jour-là, en lui appliquant de la crème sur les mains, Sophie s’émerveilla devant les rides, les taches du temps, et les fines veines bleutées qui