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heures à lire les lettres de ce garçon devenu homme. Ses mots étaient pleins de questions, de regrets, mais aussi d’amour contenu. Et puis, sur la dernière lettre, une phrase m’a bouleversée :
« Papa, si un jour tu lis ceci, sache que je ne t’en veux pas. J’espère juste que tu vas bien. »
Il ne savait pas. Il ne savait pas que Thomas était parti.
Le lendemain, j’ai pris un train pour Lyon. Dans ma poche, l’adresse. Dans ma poitrine, une peur mêlée d’espoir. Je ne savais pas ce que j’allais lui dire. Ni même s’il me laisserait entrer.
Mais ce que je savais, c’est que Thomas m’avait laissé un dernier cadeau. Une dernière porte ouverte. Et j’ai choisi de la franchir.