51
chaque personne.
À table, le repas s’est déroulé dans une ambiance feutrée. Chacun avait son rôle, ses gestes, ses mots mesurés. J’avais l’impression d’être dans une pièce de théâtre, où tout était codifié. Pas désagréable, mais… très différent de ce à quoi j’étais habituée.
Ce soir-là, sur le chemin du retour, j’ai demandé à mon copain pourquoi il ne m’avait jamais parlé de tout cela.
Il a haussé les épaules :
— « C’est difficile à expliquer sans paraître bizarre. Mais pour moi, c’est naturel. Je ne voulais pas te forcer, juste t’inviter à partager une partie importante de ma vie. »
J’ai compris à cet instant que ce besoin de propreté n’était pas une simple lubie. C’était une manière de vivre, de respecter, d’aimer. Et même si cela me